Linguistique de l’écrit

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Revue | Volume | Article

173058

Une théorie opérationnaliste des cas de l'arabe est-elle possible?

Djamel Kouloughli

pp. 35-42

Résumé

Le système casuel de l'arabe classique (et de l'arabe standard moderne en l'occurrence) étant notoirement pauvre (trois cas morphologiques), il peut paraître tentant d'en proposer une théorisation à base opérationnaliste, associant à chacun des cas une opération cognitive abstraite et générale. Le pari semble possible à tenir pour la totalité des occurrences du nominatif (associé à une opération de repérage, en dernière analyse situationnelle) et du génitif (associé à une opération de spécification nominale d'une entité non predicative), et même pour la majorité des cas d'accusatif (généralement spécifiant de relation predicative). Mais il se trouve que dans toute une classe de constructions syntaxiques, l'accusatif qui était à l'origine simple spécifiant, a été réinterprété comme constituant prédicatif. Cet état de chose semble définitivement condamner toute théorisation opérationnaliste systématique du système casuel de l'arabe.

Détails de la publication

Publié dans:

Kouloughli Djamel (1998) Théories des cas. Histoire Épistémologie Langage 20 (2).

Pages: 35-42

Citation complète:

Kouloughli Djamel, 1998, Une théorie opérationnaliste des cas de l'arabe est-elle possible? Histoire Épistémologie Langage 20 (2), Théories des cas, 35-42.