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165936

Gewißheit et Faßlichkeit de Leibniz à Mendelssohn

Vincent Alain

pp. 115-132

Résumé

À la suite de Alexander Altmann, cette étude se propose d’examiner la distinction proposée par Mendelssohn, dans sa dissertation de 1763 intitulée Abhandlung über die Evidenz in metaphysischen Wissenschaften, entre Gewißheit et Faßlichkeit. Cette distinction apparaît comme une critique de l’évidence cartésienne et ne prend tout son sens que si elle est replacée dans la perspective de la critique leibnizo-wolffienne de la règle générale de vérité des cartésiens. Or, c’est précisément en empruntant à l’opuscule leibnizien de 1684, Meditationes de Cognitione, Veritate et Ideis, sa définition de l’analyse des notions que Mendelssohn donne sa méthode, qualifiée de dogmatique par Kant, aux Aufklärer. La question de la limite de l’analyse devient ainsi centrale pour Mendelssohn. Elle le conduit à distinguer entre la Gewißheit et Faßlichkeit, entre la connaissance métaphysique et celle des mathématiques. Après les projets leibniziens d’une science générale, avant la méthodologie transcendentale de Kant, l’Evidenzschrift de Mendelssohn est donc une étape essentielle de la réception allemande de la mathesis universalis des cartésiens.

Détails de la publication

Publié dans:

Buchenau Stefanie, Weill Nicolas (2009) Haskala et Aufklärung. Revue germanique internationale 9.

Pages: 115-132

DOI: 10.4000/rgi.354

Citation complète:

Alain Vincent, 2009, Gewißheit et Faßlichkeit de Leibniz à Mendelssohn. Revue germanique internationale 9, Haskala et Aufklärung, 115-132. https://doi.org/10.4000/rgi.354.