L'autobiographie en question
Herder, juge des Confessions de Rousseau
pp. 89-100
Résumé
Alors qu’il avait beaucoup lu et admiré Rousseau, Herder n’apprécia pas du tout les tranches successives des Confessions publiées en 1782 et 1789. On réduirait cependant ses jugements à des condamnations moralisantes si l’on ne tentait pas de les situer dans le contexte des réflexions que menait Herder depuis 1768-1769 sur les genres biographique et autobiographique. L’auto-observation, menée au moyen du journal, était censée servir de fondement à une psychologie entendue comme science des rapports du physique et du moral ; l’autobiographie à finalité anthropologique devait fournir des « égo-documents » à l’histoire individuelle de la formation du Moi et servir à l’éducation de l’humanité au même titre que l’histoire universelle. Mais depuis les années 1780, Herder a laissé de côté les intérêts anthropologiques, pour revenir à une conception plus traditionnelle de la biographie et de l’autobiographie édifiantes.
Détails de la publication
Publié dans:
(2003) Herder et les Lumières. Revue germanique internationale - ancienne série 20.
Pages: 89-100
DOI: 10.4000/rgi.973
Citation complète:
Le Rider Jacques, 2003, L'autobiographie en question : Herder, juge des Confessions de Rousseau. Revue germanique internationale - ancienne série 20, Herder et les Lumières, 89-100. https://doi.org/10.4000/rgi.973.