Linguistique de l’écrit

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Revue | Volume | Article

175399

Métaphysique et induction

Eli Zahar

pp. 45-69

Résumé

Nous présupposons le critère de démarcation de Popper d’après lequel un énoncé M est dit métaphysique s’il est empiriquement irréfutable. M sera qualifié de synthétique a priori si, de surcroît, il ne peut pas être expérimentalement vérifié. Nous démontrerons que le principe d’induction physique J* est synthétique a priori, J* étant défini — en gros — comme le principe suivant : toute théorie H qui est à la fois non-adhoc et empiriquement corroborée dans un domaine Δ courra, à l’avenir, moins de risques d’être mise en défaut — dans Δ — qu’une hypothèse rivale infirmée par l’expérience. Bien qu’étant invérifiable tout autant qu’incritiquable, J* s’avère indispensable à la technologie ; ce que Popper avait d’ailleurs admis à plusieurs reprises. Nous critiquons ensuite le point de vue de David Miller selon lequel il n’est besoin d’aucune thèse métaphysique telle que J*, le critère de démarcation étant le seul principe requis par la science comme par la technologie. Dans ce même contexte, nous soutenons, contre Miller, que la science entretient un rapport positif, plutôt que purement critique ou négatif, avec la technologie.

Détails de la publication

Publié dans:

(2007) Karl Popper. Philosophia Scientiae 11 (1).

Pages: 45-69

DOI: 10.4000/philosophiascientiae.316

Citation complète:

Zahar Eli, 2007, Métaphysique et induction. Philosophia Scientiae 11 (1), Karl Popper, 45-69. https://doi.org/10.4000/philosophiascientiae.316.