Linguistique de l’écrit

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Revue | Volume | Article

173056

"Affinités" entre les cas chez les grammairiens grecs

Jean Lallot

pp. 5-18

Résumé

Si, dans la période pré-grammaticale, la notion de cas a donné lieu, en Grèce, à de vives controverses de nature plus philosophique que linguistique, les grammairiens grecs de la tradition alexandrine opèrent, eux, avec un système stabilisé de cinq cas. Les désignations retenues pour ces cas — droit v.v oblique, direct (ou nominatif) / génitif (ou possessif) / datif (ou épistolaire) / accusatif / vocatif — reflètent une interprétation selon laquelle les formes casuelles s'opposent en vertu de valeurs sémantico-syntaxiques qui commandent leur distribution réglée. Mais, parallèlement à cette donnée de base, les grammairiens soulignent à l'occasion qu'il existe, à l'intérieur de la série des cinq cas, des affinités (sumpâtheia, prospâtheià) particulières : du cas direct avec le vocatif, du cas direct avec l'accusatif, du génitif avec le datif. On se propose de réfléchir sur la nature de ces affinités qui introduisent, en contrepoint à la systématisation sémantico-syntaxique, comme une structuration « mineure » de la série casuelle.

Détails de la publication

Publié dans:

Kouloughli Djamel (1998) Théories des cas. Histoire Épistémologie Langage 20 (2).

Pages: 5-18

Citation complète:

Lallot Jean, 1998, "Affinités" entre les cas chez les grammairiens grecs. Histoire Épistémologie Langage 20 (2), Théories des cas, 5-18.