Cet article s'efforce, tout d'abord, d'apprécier l'examen opéré par J. Pépin sur les différents textes (selon lui) théologiques du Corpus Aristotelicum. Par cette étude critique, l'auteur tâche de définir la signification du vocabulaire ou du discours « théologique » chez Aristote, en partant d'un point de vue méthodologique. Ce qu'il faut prendre en considération avant le travail proprement exégétique est ici souligné, avant tout : les intentions d' Aristote dans les contextes, souvent très différents, où il se réfère à Dieu, aux dieux ou aux divinités. De cette manière, la discussion entreprise ici doit introduire au problème le plus crucial que l'on puisse soulever sur le sujet : y a-t-il une théologie aristotélicienne et en quel sens ?