Linguistique de l’écrit

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Revue | Volume | Article

165823

De l'économie et de la culture chez Nietzsche

Wolfgang Müller-Lauter

pp. 123-135

Résumé

La lecture de l’ouvrage Culture et nature, publié par l’économiste Emanuel Herrmann en 1887, a durablement retenu l’intérêt de Nietzsche. Un bon nombre de ses fragments posthumes reflètent l’influence persistante (négligée jusqu’à présent par les commentateurs) de Herrmann sur ses approches ultérieures d’une philosophie de la volonté de puissance. C’est ainsi qu’il adopte le point de vue herrman-nien qui affirme que tout ce qui se passe dans le monde est déterminé par une économie maximale de la consommation. Nietzsche fait sien le pronostic de Herrmann qui prévoit pour bientôt une administration économique globale du globe terrestre ; il s’oppose cependant à l’optimisme économique qui, chez Herrmann, va de pair avec cette prévision. La machinerie de l’économie mondiale qu’évoque Herrmann, Nietzsche entend la mettre au service d’une économie supérieure. Au terme d’un mouvement opposé, un type supérieur d’humanité doit être produit qui, en tant que produit de luxe et superflu, sera en mesure d’instaurer la culture future.

Détails de la publication

Publié dans:

(1999) Nietzsche moraliste. Revue germanique internationale - ancienne série 11.

Pages: 123-135

DOI: 10.4000/rgi.713

Citation complète:

Müller-Lauter Wolfgang, 1999, De l'économie et de la culture chez Nietzsche. Revue germanique internationale - ancienne série 11, Nietzsche moraliste, 123-135. https://doi.org/10.4000/rgi.713.