Linguistique de l’écrit

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154715

La temporalité de la pensée chez Descartes

Claude Troisfontaines

pp. 5-22

Résumé

S'appuyant sur le livre de J.-M. Beyssade, La philosophie première de Descartes, l'A. montre tout d'abord que le temps cartésien n'est pas discontinu mais qu'il est fait de moments de durée. Il souligne ensuite les conséquences de cette analyse de la temporalité pour le Cogito: le Cogito n'est pas simple et instantané car il rassemble plusieurs pensées en une; le Cogito, tout en étant intuitif, comprend aussi un aspect discursif; mais n'étant certain qu'au moment de son effectuation, le Cogito demande également la garantie divine pour être retenu à titre de conclusion. L'A. montre enfin que cette lecture permet également de répondre aux objections de Kant et de Husserl. Le Cogito n'autorise pas le sujet à se poser comme une substance permanente et il n'emprunte pas sa certitude à une science régionale, comme la géométrie. Bref, ce sont les thèses centrales de la métaphysique cartésienne, et notamment son rôle de fondement des sciences, que l'on est invité à relire sous un jour nouveau.

Détails de la publication

Publié dans:

(1989) Revue philosophique de Louvain 87 (73).

Pages: 5-22

Citation complète:

Troisfontaines Claude, 1989, La temporalité de la pensée chez Descartes. Revue philosophique de Louvain 87 (73), 5-22.