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La pensée du spectateur étranger
pp. 38-77
Résumé
Dans une étude du phénomène de la perception, il faut surtout éviter d'introduire la conscience, par la voie courte de la réflexion comme pure conscience, comme conscience transcendantale toute faite. Quiconque fait cela risque fortement de manquer l'essentiel du phénomène qu'il veut étudier, et le caractère original de la forme d'expérience qu'est la perception lui échapperait facilement.1 C'est pourquoi Merleau-Ponty commence par une étude du comportement, phénomène extérieur plutôt qu'objet de reflexion. Et au lieu d'infléchir cette étude vers une prise de conscience de «mon propre comportement» en tant qu'orienté et doué d'un sens,2 il s'engage à fond dans une étude véritablement extérieure: en employant les procédés traditionnels de la science, en étudiant les comportements animaux et humains du point de vue d'un spectateur étranger.3
Détails de la publication
Publié dans:
Geraets Theodore (1971) Vers une nouvelle philosophie transcendantale: la genèse de la philosophie de maurice Merleau-Ponty jusqu' à la phénoménologie de la perception. Dordrecht, Springer.
Pages: 38-77
DOI: 10.1007/978-94-010-2984-1_2
Citation complète:
Geraets Theodore, 1971, La pensée du spectateur étranger. In T. Geraets Vers une nouvelle philosophie transcendantale (38-77). Dordrecht, Springer.