Le Temps est-il une qualité seconde ou première du Réel?
Analyse historique des rapports entre science et philosophie du Temps d'Aristote à Bergson
pp. 115-139
Résumé
Le but de cet article est, à travers l’histoire des relations entre science et philosophie du temps, de retracer l’archéologie épistémologique du temps pensé comme progrès linéaire. Nous voudrions montrer : 1. que la pensée du « temps » évolue avec le temps, 2. que cette évolution peut se lire en même temps en science et en philosophie sans qu’il soit nécessaire d opposer l’une à l’autre, 3. qu’elle n’est pas réductible à une opposition entre réversibilité ou irréversibilité ; 4. qu’elle s’exprime à travers trois « métaphores épistémiques » distinctes : cercle, ligne ou réseau — à l’intérieur desquels l’antinomie entre conception « idéaliste » ou « réaliste » de la temporalité ne cesse de se rejouer ; 5. qu’il est possible de dépasser cette antinomie par l’idée régulatrice d’une fonction cosmologique de la temporalité définie comme la forme de l’interaction entre événements physiques et lois naturelles.
Détails de la publication
Publié dans:
(2011) L'espace et le temps. Philosophia Scientiae 15 (3).
Pages: 115-139
DOI: 10.4000/philosophiascientiae.686
Citation complète:
Heurtebise Jean-Yves, 2011, Le Temps est-il une qualité seconde ou première du Réel?: Analyse historique des rapports entre science et philosophie du Temps d'Aristote à Bergson. Philosophia Scientiae 15 (3), L'espace et le temps, 115-139. https://doi.org/10.4000/philosophiascientiae.686.