Jules Vuillemin et la morale du pyrrhonisme
pp. 9-27
Résumé
Dans la première partie de son article « Une morale est-elle compatible avec le scepticisme ? », Jules Vuillemin propose une interprétation du scepticisme de Pyrrhon d’Élis et s’interroge sur sa compatibilité avec une vie morale. La présente contribution s’attache à resituer la lecture de Vuillemin dans l’histoire du pyrrhonisme ainsi que dans les débats récents à son sujet, et à la discuter en la comparant au néo-pyrrhonisme de Sextus Empiricus. À suivre Vuillemin, Pyrrhon suspend son jugement par rapport à tout, y compris ses impressions. Cette suspension universelle provoquerait une impassibilité totale et fournirait une ligne de conduite, mais serait assez difficile à adopter. Nous suggérons que suspendre son jugement sur ses propres impressions n’est pas difficile, mais impossible ; que la façon dont, selon Vuillemin, cette suspension fournirait au sceptique une ligne de conduite implique une contradiction ; et qu’il existe une autre façon d’expliquer comment le sceptique peut, dans certaines limites, maintenir une ligne de conduite.
Détails de la publication
Publié dans:
(2016) Le scepticisme selon Jules Vuillemin. Philosophia Scientiae 20 (3).
Pages: 9-27
DOI: 10.4000/philosophiascientiae.1205
Citation complète:
Corti Lorenzo, 2016, Jules Vuillemin et la morale du pyrrhonisme. Philosophia Scientiae 20 (3), Le scepticisme selon Jules Vuillemin, 9-27. https://doi.org/10.4000/philosophiascientiae.1205.