Le sujet de l'expérience chez Freud
pp. n/a
Résumé
La problématisation freudienne de l’expérience ne consiste pas à s’interroger, de manière classique, sur la façon dont le sujet constitue en un savoir objectif des événements particuliers, mais comment le sujet lui-même est constitué en une identité objective, c’est-à-dire dont il peut avoir une connaissance consciente et qui peut être reconnue comme telle par d’autres, à partir d’événements singuliers qui se produisent dans un contexte en-deçà du champ théorique de la conscience, celui du plaisir. S’il part ainsi d’une problématique empiriste de l’expérience (comment, dans le donné, peut-il se constituer un sujet tel qu’il dépasse le donné ?), il estime qu’il faut également chercher à comprendre, à partir de l’expérience elle-même en tant que vécu, la nécessité du rapport entre expérience et subjectivité : si c’est l’expérience qui « produit » le sujet, celui-ci faisant alors figure de dérivé ou d’ « épiphénomène », comment comprendre la « nécessité » de cette production, ainsi que le fait que, une fois constitué, le sujet se définit en retour comme un élément essentiel à l’expérience ? Le sujet de l’expérience ne fait-il que répéter indéfiniment des événements originaires dont le sens lui échappe, ou participe-t-il effectivement à la réalité des expériences qui l’affectent ?
Détails de la publication
Publié dans:
Gerbier Laurent (2003) Usages philosophiques de la maladie et de la médecine de l'Antiquité à l'âge classique. Astérion 1.
DOI: 10.4000/asterion.28
Citation complète:
Renault Alexandra, , Le sujet de l'expérience chez Freud. Astérion 1, Usages philosophiques de la maladie et de la médecine de l'Antiquité à l'âge classique, n/a. https://doi.org/10.4000/asterion.28.