Vivre et écrire
le cas spécifique du récit de deuil chez Simone de Beauvoir et Peter Handke
pp. n/a
Résumé
L’enjeu de cet article est de s’intéresser à la question de la transformation de soi que l’expérience de deuil engage, et ce, à partir de l’initiative littéraire. À partir de l’étonnement que produisent certains récits de deuil – Une mort très douce de Simone de Beauvoirou Le malheur indifférent de Peter Handke notamment –, nous interrogerons le besoin d’écrire comme initiative tendant à approcher l’expérience du deuil, à la comprendre. Sous cet angle, l’écriture de deuil, singulière, tout à fait spécifique, s’envisage sous le registre de l’action, possédant ses modalités, ses dynamiques propres et entraînant ses effets biographiques : quelles sont les ressources propres à la littérature permettant de rendre compte de la dynamique à l’œuvre dans l’entreprise de « reconstruction » du sujet ? Mais sous l’angle de l’action, nous montrerons également que l’écriture du deuil répond à une forme d’engagement public et d’interpellation dont les enjeux normatifs sont larges. Loin de considérer la démarche d’écriture de deuil comme réservée à la sphère intime, nous tenterons de montrer en quoi l’expérience du deuil, par la médiation de l’écriture, est d’emblée collective, publique, voire politique.
Détails de la publication
Publié dans:
Sabot Philippe, Le Jallé Eléonore (2015) Philosophie et littérature. Methodos 15.
Citation complète:
Le Berre Rozenn, 2015, Vivre et écrire : le cas spécifique du récit de deuil chez Simone de Beauvoir et Peter Handke. Methodos 15, Philosophie et littérature, n/a. https://doi.org/10.4000/methodos.4282.