L'ontologie sartrienne est-elle une phénoménologie transcendantale ?
Imagination et constitution
pp. n/a
Résumé
Sartre analyse l’imagination dans le contexte d’une radicalisation de l’intentionnalité husserlienne. Alors que Husserl opérait avec un concept de constitution qui explicitait le statut de la transcendance à partir de l’immanence, la phénoménologie sartrienne semblerait faire l’économie de la notion de constitution. Mais ce point est plus délicat qu’il n’y paraît. Sartre rencontre plusieurs types de transcendances problématiques : celle de l’Ego (en 1936), de certaines images (1940), et celle du « soi » (1943). Cette étude vise à montrer comment ces transcendances amènent à un remaniement implicite : il existerait un concept de constitution opératoire chez Sartre qui se passe de toute référence à l’immanence. Au moyen de l’imagination, nous proposons de clarifier le lexique sartrien : unité, identité et individualité sont des termes impliqués dans une analyse de la constitution. On montrera en quoi la « constitution sartrienne » met en évidence une dimension transcendantale de la phénoménologie de Sartre qui permet d’apprécier à nouveaux frais l’enjeu et les limites de ses prétentions ontologiques.
Détails de la publication
Publié dans:
Joly Bernard (2012) Un siècle de chimie à l'Académie royale des sciences. Methodos 12.
Citation complète:
Masselot Nathanaël, 2012, L'ontologie sartrienne est-elle une phénoménologie transcendantale ?: Imagination et constitution. Methodos 12, Un siècle de chimie à l'Académie royale des sciences, n/a. https://doi.org/10.4000/methodos.2965.