Linguistique de l’écrit

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Revue | Volume | Article

166405

De ce que l'institution universitaire laisse en souffrance

Jean-Luc Brackelaire Jean Giot (Université de Namur)Jean Kinable Thomas Périlleux

pp. n/a

Résumé

Au départ de discours et de formes d’organisation, on esquisse une manière de comprendre la souffrance au travail telle qu’elle s’inscrit dans l’université. Dans le registre de la normativité sont interrogés des effets ambivalents de l’explicitation des règles de travail où des dilemmes constitutifs de ce travail se transforment en incohérences paradoxales ; l’incompatibilité entre contraintes internes à ce travail et contraintes externes (expertises, précarisation) est problématisée, en particulier sous la figure des rapports entre évaluation et reconnaissance, entre des procédures rendues techniquement explicites et le contenu d’expérience que cependant elles manquent. Parallèlement, dans le registre du symbolique, on fait ressortir une certaine indéfinition des seuils d’accomplissement dans l’enseignement aussi bien que dans la recherche, sous la pression d’un modèle managérial. Dans les deux registres, l’oblitération des histoires individuelles et collectives tend à favoriser le développement de fictions de qualité et grève l’institution du savoir comme le destin de souffrances liées au travail universitaire.

Détails de la publication

Publié dans:

(2000) Le discours universitaire. Le Portique 6.

Citation complète:

Brackelaire Jean-Luc, Giot Jean, Kinable Jean, Périlleux Thomas, 2000, De ce que l'institution universitaire laisse en souffrance. Le Portique 6, Le discours universitaire, n/a.