Connaître au sens biblique
La philosophie allemande, Freud et l'énigme de la Femme
pp. 205-222
Résumé
Dans le sillage de la critique kantienne de l’empirisme, la philosophie allemande du xixe siècle a vu fleurir un grand nombre d’épistémologies de la subjectivité. Chez Schopenhauer, l’instance philosophique ultime est la Volonté, règne irrationnel de la volonté, des instincts et de la femme. Pour Nietzsche aussi le monde réel, non structuré, renvoie à l’espace de la féminité, dont la vérité n’est guère accessible à la connaissance des philosophes mâles, sujets de désirs. Freud, enfin, développe une théorie psychologique de la méconnaissance qui le rapproche de Schopenhauer. Sa théorie du transfert naît de la nécessité d’expliquer comment les femmes en traitement ont, en raison de leur libido, une perception déformée de leurs analystes hommes. Et inversement, les écrits tardifs de Freud sur la féminité montrent combien l’auteur est arrêté dans sa démarche, rendue précaire par un point de vue masculin. Les préoccupations quant à son propre contre-transfert qui font dire à Freud que l’essence de la psychologique féminine est une énigme.
Détails de la publication
Publié dans:
(1996) Germanité, judaïté, altérité. Revue germanique internationale - ancienne série 5.
Pages: 205-222
DOI: 10.4000/rgi.568
Citation complète:
Makari George J., 1996, Connaître au sens biblique : La philosophie allemande, Freud et l'énigme de la Femme. Revue germanique internationale - ancienne série 5, Germanité, judaïté, altérité, 205-222. https://doi.org/10.4000/rgi.568.