La perception du paysage chez les voyageurs allemands en France
pp. 31-46
Résumé
A la fin du xviiie siècle, le voyage n’est plus un privilège réservé aux aristocrates, aux érudits ou aux négociants. L’évolution sociale et, corollairement, l’amélioration des moyens de communication permettent aux voyageurs de se tourner vers la nature comme espace alternatif au monde urbain. En prenant l’exemple des voyageurs allemands en France, la présente contribution tente de faire ressortir certaines des caractéristiques les plus importantes de la perception paysagère des voyageurs autour de 1800. Le paysage apparaît en effet à la fois comme lieu d’une expérience subjective individuelle, comme lieu libéré des contraintes de la société ou encore, au contraire, comme espace non contaminé par l’accélération insoutenable de l’histoire. Ainsi, si le paysage devient entre autres un lieu de projection d’aspirations politiques et sociales, il n’en peut pas moins revêtir une double signification, notamment à la suite de la Révolution française : conservatoire des idéaux révolutionnaires trahis par le cours des événements réels ou au contraire refuge qui s’oppose aux bouleversements sanglants qui ébranlent la France et sa capitale, le paysage est foncièrement polyvalent, reflet de ces voyageurs à la recherche de nouveaux repères.
Détails de la publication
Publié dans:
(1997) Le paysage en France et en Allemagne autour de 1800. Revue germanique internationale - ancienne série 7.
Pages: 31-46
DOI: 10.4000/rgi.603
Citation complète:
Grosser Thomas, 1997, La perception du paysage chez les voyageurs allemands en France. Revue germanique internationale - ancienne série 7, Le paysage en France et en Allemagne autour de 1800, 31-46. https://doi.org/10.4000/rgi.603.