Linguistique de l’écrit

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Revue | Volume | Article

154569

"Le Plaisir de Parler"

Réflexions sur la Sophistique

Stanislas Breton

pp. 356-370

Résumé

Figure détestable, le sophiste n'en reste pas moins fascinant pour Aristote qui doit à ce choc, par réaction autant que par la nécessité d'une invention, l'essentiel d'une Métaphysique, dont le centre (le livre Gamma) se définit simultanément par la nécessité du vouloir-dire (semainein ti) et l'impossibilité, corrélative, de se soustraire à la juridiction du principe de non-contradiction. L'étude de l'ouvrage récent «Le Plaisir de Parler» permet de mieux situer la sophistique (la première et la seconde) dans le champ historique de la philosophie, et de mesurer l'importance de l'alternative qu'elle représente face à l'impératif catégorique de la signification, devenu, par la science autant que par la métaphysique, un destin occidental. Le Logou charin se relève de la condamnation aristotélicienne et propose à la réflexion l'autre et étrange possibilité d'un discours qui ne serait plus soumis aux contraintes de l'ontologie.

Détails de la publication

Publié dans:

(1987) Revue philosophique de Louvain 85 (67).

Pages: 356-370

Citation complète:

Breton Stanislas, 1987, "Le Plaisir de Parler": Réflexions sur la Sophistique. Revue philosophique de Louvain 85 (67), 356-370.