Cet article propose un examen critique de la capacité de l'analyse téléologique développée par Fred Dretske à rendre compte des propriétés sémantiques des états intentionnels. Après avoir expliqué en quoi consiste cette analyse, et les notions de bases sur lesquelles elle s'appuie (sections 1 et 2), l'A. explique en quoi les critiques de Peter Godfrey-Smith et le cadre théorique plus large qu'il met en place révèlent que le modèle de Dretske ne dispose pas des ressources adéquates pour rendre compte, en particulier, des propriétés sémantiques des désirs (section 3). Il montre enfin (section 4) qu'en dépit d'une valeur heuristique certaine, le modèle déployé par Godfrey-Smith ne fournit pas, lui non plus, d'explication naturaliste du contenu sémantique des désirs.