Du "Je pense, je suis" au "Je pense, seul je suis"
crise du cartésianisme et revers des Lumières
pp. 565-582
Résumé
L'influence du scepticisme sur les XVIe et XVIIe siècles est chose trop évidente pour être remise en question. Au siècle suivant, cette influence semble s'être amenuisée, ou plutôt déplacée exclusivement vers les dimensions sociales et politique. L'A. souhaite montrer ici qu'une telle lecture est partielle et qu'elle ne tient pas compte des questions sceptiques tributaires des débats internes au cartésianisme qui vont faire, notamment par la médiation de la réception de l'immatérialisme berkeleyen, de la question solipsiste un des enjeux majeurs de l'épistémologie des Lumières. Après avoir décrit comment la question solipsiste a pu naître en terre cartésienne et quels ont été les chefs de file de ce scepticisme radical propre aux Lumières, à supposer qu'il y en ait effectivement eu, l'A. montre ensuite pourquoi elle a pu devenir un enjeu métaphysique majeur au XVIIIe siècle, avant de relever, pour conclure, les intérêts qu'elle a servis ou desservis.
Détails de la publication
Publié dans:
(2004) Revue philosophique de Louvain 102 (4).
Pages: 565-582
Citation complète:
Charles Sébastien, 2004, Du "Je pense, je suis" au "Je pense, seul je suis": crise du cartésianisme et revers des Lumières. Revue philosophique de Louvain 102 (4), 565-582.